« Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas ».
La gestion des déchets que l’on doit traiter est capitale, et permet de réduire considérablement notre impact sur l’environnement, la santé, notre avenir. Réduction de la pollution, création d’emplois, réutilisation des matériaux rares, développement de l’économie circulaire et de nouveaux business models, les opportunités offertes par la gestion des ressources en fin de vie en font aujourd’hui une priorité. Cet enjeu est d’autant plus fort pour un opérateur télécom, au cœur de ce changement de paradigme. En effet, s’il souhaite rester compétitif, maîtriser les risques et se conformer à la réglementation, il n’a d’autre choix que de changer son modèle pour le rendre plus circulaire.
En ce sens, la mission de la consultante de Sofrecom consistait à faire un état des lieux de la gestion des déchets au sein des différentes filiales, ainsi que de les (ré) engager en les accompagnant dans la mise en place d’un reporting structuré.
La première phase de la mission a consisté à échanger avec les différents pays pour :
- Identifier les bons contacts lors la mise en place de ce reporting,
- Echanger avec les représentants des filiales Europe et AMEA, pour mieux comprendre la gestion des déchets dans chacun de ces pays,
- Expliquer chacun des KPI mis en œuvre à travers la création de fiches labels, présentées en détail aux référents de ces pays,
- Enfin introduire l’outil de reporting extra-financier à travers des sessions de formation dédiées.
La mise en place d’un plan d’action concret pour la collecte et le reporting des déchets a permis :
- Un engagement / réengagement de ces pays avec la mise en place d’un reporting régulier,
- Une clarification des exigences à demander aux prestataires responsables de la collecte / du traitement de ces déchets (documents officiels, agrégation, traçabilité, régularité de la remontée d’information…),
- La préparation aux audits et participation des équipes terrain pour éclairer l’auditeur sur les choix stratégiques pris dans chaque pays,
- Des échanges toujours en cours autour de l’élaboration de solutions concrètes (nouveaux partenariats, pesage des déchets, développement de nouvelles structures…).
Au-delà de l’objectif principal de cette mission, qui était d’engager un dialogue avec les pays afin d’encourager la mise en place d’un reporting stable et qualitatif des déchets, les autres objectifs consistaient à :
- Instaurer une communication régulière afin de permettre un reporting efficient dans l'outil dédié lors des campagnes sur les déchets,
- Actualiser le manuel de référence concernant les indicateurs de performance en matière de déchets afin de garantir des définitions claires, un processus adapté et en adéquation avec l’activité,
- Collecter et formater les données pour répondre aux exigences de reporting imposés par la NFRD[1] tout en assurant une exhaustivité et transparence de son reporting déchet auprès des différentes parties prenantes,
- Consolider les contacts et en rechercher de nouveaux pour assurer la représentation des pays,
- Mieux maîtriser le traitement des déchets pour participer à la réduction de l’empreinte carbone du groupe,
- Et enfin, encourager l'échange d'informations et de bonnes pratiques au sein de ce groupe et développer des synergies avec de nouvelles entités.
Conclusion
En termes de performance et de succès de la mission, en voici à ce jour les principaux résultats :
- Engagement de 8 pays versus 3 pays souhaités initialement, et 1er reporting réalisé des entités MEA depuis plusieurs années,
- Traduction des évolutions réalisées dans la DPEF[2] et net amélioration constatée par l’auditeur,
- Pilotage des KPI et repriorisation du sujet dans la stratégie RSE de l’opérateur, notamment en lien avec ses engagements stratégiques à courts termes pour une économie plus circulaire (Better collection, Eco-design, Waste reduction, Better treatment: recycling).
Enfin, cette année la mission continue, avec notamment le lancement d’un programme dédié pour construire la politique de ce groupe et prioriser la performance de la gestion des déchets dangereux, notamment sur la collecte et le traitement des DEEE et des batteries qui mobilisent à la fois la direction juridique, la supply chain et l’entité MEA.
Nul doute que ce sujet de la gestion des déchets n’en est qu’à ses débuts, et ce, d’autant plus avec l’arrivée des nouvelles exigences de la CSRD[3]. Renforcer la transparence de son management des déchets et l’exhaustivité de son reporting ne sera demain plus une volonté mais une nécessité.
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[1] Non Financial Reporting Directive
[2] Déclaration de performance extra-financière
[3] Corporate Sustainability Reporting Directive