Levier majeur de l’économie circulaire, l’écoconception doit aider Orange à réduire ses émissions de CO2, limiter ses impacts sur les ressources naturelles et construire un numérique responsable.
L’écoconception de ses produits et services est un des leviers sur lequel Orange entend s’appuyer pour tenir les engagements environnementaux de son plan stratégique Engage 2025. Afin de structurer sa démarche d’écoconception et d’impulser une dynamique au sein de toute l’entreprise, l’opérateur a fédéré une équipe projet.
L’engagement : 100% des produits sous marque Orange en démarche d’écoconception en 2025
Levier majeur de l’économie circulaire, l’écoconception doit aider Orange à réduire ses émissions de CO2, limiter ses impacts sur les ressources naturelles et construire un numérique responsable. Elle a pour objectif de réduire les impacts environnementaux négatifs des produits et services que l’opérateur commercialise.
Une organisation en mode projet transverse pour cadrer la démarche d’écoconception
Pendant 8 mois, une équipe restreinte, portée par la RSE de la division Innovation du Groupe, a travaillé en mode projet avec différentes autres entités internes pour répondre à la question : « Que veut dire écoconcevoir un produit ou un service chez Orange ? ». Entre 60 et 80 participants ont été sollicités à des degrés divers au sein de groupes de travail thématiques. Ensemble, ils ont structuré la démarche d’écoconception by Orange avec pour objectif de garantir la qualité environnementale des produits et des services conçus et développés sous marque Orange, et ce dans toutes ses entités et tous ses pays.
L’écoconception by Orange
« L’écoconception consiste à intégrer l’environnement dès la conception d’un produit ou d’un service avec pour objectif la réduction des impacts environnementaux négatifs, tout au long du cycle de vie de ce produit ou service ». Source : Référentiel de cadrage de la démarche d’écoconception d’Orange.
Ce cadre générique définit 15 activités clés, spécifiques à l’écoconception, à déployer tout au long des 4 grandes phases de la vie d’un projet : exploration du besoin, formalisation du besoin, conception-réalisation du produit/service, déploiement-exploitation-fin de vie. La démarche s’applique tant aux nouveaux produits/services à développer, qu’aux produits/services existants à faire évoluer.
A l’issue de cette phase de cadrage achevée en juillet 2021, la phase de déploiement de la démarche a démarré via des projets pilotes chez Orange France et Orange Business Services. Leurs retours d’expérience viendront alimenter, de façon itérative, de nouvelles versions du référentiel de cadrage.
L’implication de nombreuses parties prenantes internes et externes
Le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) publié le 9 août 2021, les contraintes croissantes de la réglementation environnementale, comme la pression des marchés font de la question du développement durable l’affaire de toute l’entreprise et celle de ses partenaires. Grands comptes et citoyens attendent désormais qu’Orange les informent sur les impacts environnementaux de ses produits/services et sur ses initiatives pour les réduire. Par ailleurs, la raréfaction des métaux requiert de nouvelles solutions pour accompagner le développement futur des activités du numérique.
Dans ce contexte, il était essentiel d’embarquer toutes les parties prenantes dans la réflexion méthodologique : l’Innovation Groupe, Orange France, Orange Business Services, la RSE Groupe, les pays, le Réglementaire, les Achats. Il est à noter que l’écoconception n’est pas un sujet neuf chez Orange : certaines équipes travaillent sur le sujet depuis une dizaine d’années. Même si la Livebox 5 n’en remplit pas tous les critères, elle en intègre déjà certains : un format plus compact, l’utilisation de 100% de plastique recyclé, une optimisation pour une moindre consommation d’énergie.
Gérer un changement culturel
Cependant, diffuser une culture d’écoconception dans tout le Groupe Orange suppose un vrai changement culturel. Cela nécessitera :
- Une sensibilisation des managers et des équipes dans toutes les entités
- Une approche nouvelle des projets, intégrant la dimension environnementale à toutes ses étapes, ce qui n’est pas dans les habitudes. Il s’agira de : se poser la question de l’impact environnemental d’un produit ou service très en amont de la phase de conception-réalisation puisqu’une grande part de cet impact se décide à ce moment-là ; considérer également la fin de vie du produit/service dont les traces devront être effacées dès lors qu’il ne sera plus commercialisé. Aujourd’hui, par exemple, des serveurs peuvent rester en activité alors que les services qu’ils supportaient n’existent plus…
- Un changement organisationnel : une implication de tous les métiers, et ce très en amont. Des métiers comme acheteur ou commercial, qui ne travaillent généralement pas ensemble en amont, devront être intégrés dès la phase d’exploration du besoin.
- Des compétences formées à la démarche et aux outils clés de l’écoconception, tels que l’ACV (analyse du cycle de vie). Cette méthode d’évaluation normalisée réalise le bilan environnemental d’un produit/service en mode multicritères (consommation de matières premières et d’énergie, rejets dans la nature, effets sur le climat et la biodiversité, recyclage…) et multi-étapes sur l’ensemble du cycle de vie. Ses résultats permettent de prioriser les actions de réduction d’impact à engager et de mesurer les progrès sur la durée. Faire, lire et analyser une ACV requièrent des compétences particulières.
- La mise en place d’un indicateur de déploiement de la démarche qui sera calculé pour et par chacun des projets.
- La documentation et l’archivage de chaque action et décision prises, à chacune des étapes du cycle de vie du produit/service, afin de répondre aux exigences très cadrées de la communication environnementale et d’éviter tout risque de « greenwashing ».
Des facteurs de succès
L’intégration des enjeux environnementaux dans les process existants d’une entreprise nécessite une acculturation du management et des équipes ainsi qu’une collaboration étroite avec les fournisseurs. Elle requiert donc un support stratégique au plus haut niveau de l’entreprise. Pour être innovante, elle doit se faire pour et avec le client. C’est à cette condition qu’elle apportera au produit non seulement de la « valeur green » mais aussi de la « valeur d’usage ». Car il ne servirait à rien d’écoconcevoir un produit dont les fonctions ne seraient pas ou seulement partiellement utilisées !